J’ai dû quitter New York sans trop me poser de question et je dois dire que c’est peut-être la meilleure chose que je puisse avoir fait. Je ne suis pas un ange, loin de là, je ne l’ai jamais été et je ne le serai probablement jamais. En espérant qu’avec l’âge et les années on comportement change, ouais parce que bientôt si je continue à faire des conneries, j’aurais plus d’endroit ou me cacher ou encore je me retrouverai en tôle. À bien y penser, j’aurais peut-être dû faire ainsi, aller me rendre à la police suite au incidents. Sauf qu’en même temps, qu’est-ce que ma famille aurait pu dire ?
« Ouais c’est bien ça c’est mon frère qui c’est retrouvé en prison et qui a passé aux infos ! » En même temps d’avoir foutu le camp, ça ne me rend pas plus fier. J’ai pu quitté New York sans trop de problème. Je n’avais même pas de logement à mon nom, juste des vêtements et c’est tout. Ouais parce que j’ai quitté mon appartement avec une dizaine de loyer en retard. Ouais, c’est bien moi tout ça et pour de vrai ça surprend quelqu’un ? J’crois pas !Enfin, une fois de plus, ça ne pris pas beaucoup de temps avant que je me fasse de nouveaux amis, qui soit dit en passant sont peu fréquentable. Les ennuis ça me connait et je dois dire que je ne connais pas vraiment autre chose. Si j’aurais pas des tas de problèmes qui s’accumuleraient, je crois que je ne me sentirais pas bien. Va savoir ! Je me demande par contre pourquoi tout ça fait parti de moi. Comment cela se fait que je ne puisse pas être comme mon frère … Comme les membres de ma famille. Nah mais je sais que ce n’est pas mon genre, mais en même temps ça pourrait m’aider à avoir une vie stable.
À peine arrivé en ville, je m’étais déjà loué une voiture de courtoisie pour ne pas dépendre de personne. Chose dite chose faite quoi ! Donc, ce soir sur un élan de folie, je m’étais rendis en boîte. Non seulement j’avais l’intention d’aller rejoindre mes copains tous faux et surtout j’avais envie de voir de la femme. Je voulais danser comme jamais, me défouler, oublier mes problèmes, m’enlever Aurora de dedans la tête, puis en plus boire un bon coup. Ça résume bien non ? Me changer les idées, passer une nuit ailleurs que dans la maison familiale, à la longue sa devenait déprimant. Des bons comme des mauvais souvenirs. Le fait est que ça me tue de rester assis chez moi et de ne rien faire. Sur les lieux je m’étais pas fait prier pour me commander à boire, un verre après l’autre et le tour était joué ! Je n’avais passé que trois heures là mais j’étais saoul et je voulais rentrer chez moi. Mes clés toujours en poche, mon porte-feuille vide je me dirigeai vers la voiture. Je marchais croche et je parlais en marmonnant, tellement l’effet de l’alcool avait une emprise sur moi. Je n’eu pas le temps de faire trois coins de rue, qu’une voiture de police me suivit, les flashs en marche je regardai mon rétroviseur :
« Merde ! » dis-je sur un élan de frustration. De là un policier vint cogner dans la vitre de la voiture de location puis me pria de bien descendre de la voiture.
« Je vous prierais de sortir monsieur. » Je sorti donc de la voiture comme l’agent me le demanda et il me fit passer quelques test. Bordel j’étais mal barré. L'Alcootest affichant plus haut, je me fis passer les menottes et on m’emmena au poste.
Arrivé au poste, les agents me placèrent dans une petite pièce à part. Pas de cellule et tant mieux. Les yeux vitreux, les cheveux décoiffés et mes mains tremblantes par le manque de nicotine, je regardai autour de moi. Y avait un téléphone une caméra au plafond, un grand meuble de travail et deux chaises dont la mienne. Les murs étaient blancs. C’était comme dans les films. Surprenant, non pas vraiment et ce même si je m’y attendais pas à voir ce genre d’endroit ce soir. On me posa quelques questions mais je restai sans mots. De toute façon je n’avais pas vraiment la force de parler puis de toute façon ils n’auraient rien compris. La seule chose que je su dire c’est : « Je veux mon avocat ! » L’alcool dans le sang me faisait agir comme les gars dans les films - j’ai du trop en voir. L’agent me regarda un instant et son air me fis drôle. Il semblait découragé ! Normal quoi ! Un gars saoul c’est pas drôle… Lorsqu’il sorti du bureau je déposai mes mains dans mes cheveux puis me laissai m’étirer sur la chaise. J’allais passer combien de temps ici moi bordel ? Ma petite routine terminée, mes mains toujours dans mes cheveux je posai ma tête entre mes jambes, mes yeux fixant le sol, puis je restai comme ça. J’étais presque sur le bord de m’endormir lorsque j’entendis
: « Certaines choses ne changent pas. » Je relevai mon regard et me rendit compte que c’était mo frère. Je me redressai donc sur ma chaise, puis ajoutai :
« Si t’es v’nue pour m’faire la morale c’est bon tu peux t’en aller je vais dégriser ici jusqu’à demain ! » Je soupirai puis je remis ma tête entre les jambes espérant fortement que le mal de cœur me passe.